Erquy - Le cap d'Erquy
Cap d’Erquy
Un site rare, une nature authentique : falaises et rochers de grès rose, lande sauvage, bois de pins, dunes, mer d’émeraude…
Un lieu chargé d’histoire : four à boulets, corps de garde, anciennes carrières, sentier des douaniers...
Le Cap d'Erquy est un site classé de 170 ha propriété du Conseil Général des Côtes d'Armor depuis 1977.
Les milieux naturels.
Les landes du Cap d’Erquy sont classées parmi les milieux naturels les plus remarquables du département. Autrefois soumises à des pratiques agricoles (pâturage, écobuage…) elles font aujourd’hui l’objet de mesures de protection. Elles offrent une grande diversité où, en fonction de l'humidité présente, espèces de bruyères et d'ajoncs vont se succéder ou s'associer formant des paysages aux couleurs changeantes au gré des saisons.
Il s’agit généralement d’un milieu établi sur un sol acide, pauvre en éléments nutritifs, caractérisé par la présence d’ajoncs et bruyères parfaitement adaptés à ces contraintes.
La formation des dunes s’est produite il y a environ 2000 ans à la faveur d’une petite régression du niveau de la mer. Aujourd’hui elles sont le théâtre d’une dynamique naturelle liée aux effets de la houle et du vent (engraissement l’été suivi d’un démaigrissement l’hiver). Ce rapport est presque nul à condition que des actions humaines telles le piétinement (de sa végétation fixatrice) ne viennent dégrader davantage le milieu.
Elles sont riches en débris et bien exposées au soleil, permettent l'installation d'une flore particulière d'origine méditerranéenne ou associée à des dépôts sableux essentiellement calcaires.
Balades en bord de mer.
Les falaises maritimes sont des milieux qui imposent des conditions de vie extrêmes (vent, embruns…) à la flore qui adopte différentes stratégies pour les affronter : feuilles charnues et étroites pour éviter la dessiccation, racines profondes et nombreuses pour résister au vent…
Maintenir une diversité du paysage, c'est favoriser la biodiversité.
Avant 1980, date de l'acquisition du site par le Département des Côtes d’Armor, de vastes secteurs du Cap avaient été meurtris par le passage en tous sens des véhicules automobiles, par le motocross et les pistes équestres. Il a fallu interdire certains accès, organiser le stationnement automobile, aménager des sentiers et des escaliers, et enfin protéger la végétation dégradée.
Aujourd'hui, la cicatrisation est presque totale. Il faut désormais intervenir pour éviter un développement uniforme de végétation où les plantes les plus rares régresseraient.
Les tondeuses à quatre pattes
Afin de reconstituer progressivement des zones de végétation ouverte en conservant par ailleurs des zones de bosquets et de boisements, 25 moutons ont été introduits sur le Cap d’Erquy. Une race de mouton très résistante, le Shetland, a été choisie. Les animaux peuvent satisfaire leurs besoins alimentaires aux dépens de la végétation naturelle. Ils seront déplacés successivement sur les quatre enclos aménagés entre Lourtouais et le Portuais. L’évolution de la végétation fera l’objet d’un suivi scientifique. Les résultats de cette gestion seront progressifs et mesurables sur plusieurs années.
En juin, le troupeau quittera ERQUY pour aller entretenir un autre site de landes qui nécessite également un contrôle du développement de sa végétation. Les moutons reviendront à ERQUY en septembre.