Chateau de Commarque - Dordogne

Chateau de Commarque - Dordogne

Une fois installé dans notre gite commence notre semaine en Dordogne. Hélas la première journée sera très pluvieuse. Après le marché à St Genies qui a lieu tous les dimanches matin, notre choix se porte sur la visite d'un château. Mais notre chois n'a pas été forcément judicieux le château de Commarque étant tout en ruines. Et en plus après 900 m de marche entre le parking et le site même du château.
Bien évidemment, la qualité des photos s'en est faite ressentir. Si les couleurs des ruines et de la nature "bien verte" sont très proches de ce que nous avions devant les yeux, en revanche impossible de tirer le moindre détail dans les nuages, à part peut être sur les deux dernières photos. Alors que le soleil de la veille était plus qu'un enchantement surtout pour la pratique de la photo.

Et comme d' habitude si en positionnant votre curseur sur la photo votre curseur se transforme en "main", un clic sur la photo vous permet de l'agrandir, mais depuis quelque temps il semble qu'un bug ne le permette pas toujours.
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Voici donc un échantillon des photos faites à Commarque.

Chateau de Commarque

Source : http://www.relinquiere.com/region/commarque

La situation

Le choix de cet endroit s’explique pourtant : tout d’abord, le site était alors déjà habité par des paysans (le flanc de la falaise dominée par le château de Commarque conserve les traces de leurs habitations semi-troglodytiques, de larges sillons où venaient s’enfoncer les montants en bois et s’appuyer les charpentes de sorte que ces maisons étaient réellement accrochées à la falaise).
Par ailleurs, au XIIe siècle, les routes de Périgueux à Cahors et de Brive à Bergerac passaient à proximité et faisaient du site un carrefour économique et politique : l’abbé de Sarlat, désireux d’asseoir son pouvoir dans la région, ne fut pas insensible à cet argument et envoya les Commarque s’y établir.
Au fil du temps, les chevaliers de Commarque éprouvèrent le besoin de renforcer leur position : la tour de bois devint une tour de pierre, besoin d’autant plus vif que des voisins plus ou moins puissants ne tardèrent pas à les rejoindre : d’autres familles nobles s’installèrent légèrement en contrebas comme les Gondrix et les Escars, un peu en dehors du castrum pour la famille de la Chapelle, et surtout les Beynac au sommet. Commarque devient donc une coseigneurie dominée désormais par les Beynac qui connaissent leur apogée vers la fin du XIVe siècle avec Pons de Beynac : vers 1380, celui-ci double son donjon, qui sera plus tard encore rehaussé : la famille la plus puissante se doit d’avoir le plus haut donjon !

Une coseigneurie
Si Commarque est bien une coseigneurie, ses seigneurs ne font pas pour autant preuve de beaucoup de solidarité, témoins les incessants procès qui opposèrent les Commarque et les Beynac, les deux fossés qui bordent et protègent les maisons nobles des Gondrix et des Escars, creusés apparemment sans se consulter de sorte qu’ils ne communiquent pas… Le castrum s’augmente néanmoins d’une maison au four et d’une longue chapelle, dont la voûte porte les armes des Beynac, qui passe au-dessus de la porte d’entrée du castrum : ceci devait symboliquement protéger l’accès à Commarque dans la mesure où nul n’était censé passer en armes sous un autel.
Il semble toutefois que cette subtilité architecturale aient échappé aux Anglais puisque pendant la guerre de Cent Ans, après avoir soudoyé un traître, ils se firent ouvrir la porte d’entrée, franchirent sans encombres la barbacane qui gardait l’accès à la tour des Beynac, puis la passerelle pour finalement déboucher dans la cour intérieure et faire main-basse sur la maisonnée. Rançon fut exigée, un impôt spécial fut levé sur les paysans du Périgord, et comme le vent avait tourné et que le traître avait été capturé sur ces entrefaites, Pons de Beynac et les siens purent retrouver leurs biens, leurs pénates… et conserver l’argent de la rançon !

La fin
Au XIVe siècle, la branche cadette des Commarque avait déjà quitté le site originel et avait élu domicile sur l’autre rive dans le château de Laussel, aux lignes élégantes, mais qui ne se visite pas. Les barons de Beynac, convertis au protestantisme, furent opposés au roi de France pendant les guerres de religion : le château fut assiégé et pris en 1569. Petit à petit, les familles nobles quittent Commarque et le dernier seigneur de Beynac y meurt en 1656. Dès lors, la végétation envahit le site pendant trois siècles, jusqu’en 1968, année où Hubert de Commarque, descendant de ces premiers chevaliers qui occupèrent le site et actuel propriétaire du château, entame les fouilles et consolide les ruines que l’on peut admirer aujourd’hui, travaux qui sont toujours en cours.
Signalons enfin que Commarque, avant d’être un castrum ou même un village troglodytique, a abrité des populations préhistoriques qui disposaient d’une source d’eau toute proche et dont des peintures rupestres de bouquetins datant du Magdalénien attestent la présence dans une petite grotte dans la falaise (elle ne se visite pas, car trop étroite). On voit par là que ce bout de rocher a bien des richesses à nous dévoiler dont la seule beauté verdoyante de la vallée de la Beune n’est certes pas la moindre.

Sur cette photo, on perçoit très bien les maisons troglodytes citée dans le texte que je vous ai mis

La Chapelle

Une reconstitution d'une partie de logement Ici la cuisine. C'est le seul élément qui reste. Sinon ce ne sont que des ruines

Les photos suivantes sont prise du point culminant du Château

La Chapelle vu du haut du Chateau.

En fond le Chateau de Laussel

Château de Laussel

Le château de Laussel se dresse juste en face de la forteresse de Commarque. Il a été bâti par les seigneurs de Commarque au XVe siècle pour servir de résidence, l'ancien château apparaissant sans doute malcommode. Cette demeure seigneuriale a subi quelques destructions, mais les parties subsistantes ont été restaurées avec soin.
    (Source : http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/24laussel-general.htm)

Comments

[A i l e]

C'est vrai qu'un ciel bleu aurait été sympa, malgré tout le gris donne une ambiance, pour ma part je trouve cette série très originale ! Les châteaux, les ruines tout ce que j'aime. Bises et bon grand week-end